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Coton biologique versus coton traditionnel, quelles différences ?
Coton biologique versus coton traditionnel, quelles différences ?

Coton biologique versus coton traditionnel, quelles différences ?

Vanessa Cubi

Fibre naturelle la plus produite dans le monde, le coton compose la majorité de notre garde-robe. Réputé pour sa douceur, sa résistance et son faible coût de production, la culture du coton cache elle une réalité pas toujours si reluisante… On vous explique !

Définition

Le coton est la fibre végétale qui entoure les graines du cotonnier, et sa fleur c’est le gros duvet blanc qui ressemble plus ou moins à un nuage. Sa production vient majoritairement de Chine et d’Inde mais aussi du sud des Etats-Unis, il est récolté mécaniquement ou manuellement selon les pays. 


Pourquoi est-ce que l’on produit autant de coton ? 

Aujourd’hui on produit un nombre de vêtements déconnecté de nos besoins réels : 140 milliards de vêtements en 2014 et ce chiffre triple pour l’année 2020 comme nous explique la sociologue Majdouline Sbai. Plus de 26% de nos vêtements sont confectionnés à partir de coton. Pour alimenter ces volumes, nous produisons donc une quantité astronomique de coton - environ 25 millions de tonnes par an. Sur ce volume, 1% seulement est représenté par le coton biologique alors que le coton traditionnel a un impact bien plus alarmant sur notre planète.  

Alors pourquoi les marques continuent-elles de produire des vêtements en coton traditionnel ? Quels sont les risques relatifs à sa production ? Sur la santé humaine et l’environnement ? Et en quoi le coton biologique est-il une meilleure alternative ? On vous explique !

Le coton traditionnel : un impact environnemental désastreux

1 - Une fleur très gourmande en eau…

Dans la culture du coton, les agriculteurs utilisent des traitements chimiques pour rentabiliser au maximum leurs terres. Cette utilisation massive des pesticides impacte la qualité des sols et détériore leur rétention d’eau. Il est donc nécessaire de les arroser très régulièrement et de plus en plus.

 

Un t-shirt en coton nécessite environ 2700 litres d’eau à sa production, soit 18 baignoires pleines ou encore la quantité d’eau bue par un individu en 2 ans et demi. Une production qui ne cesse d’augmenter dans un monde où les ressources en eau douce et potable deviennent de plus en plus rares.

 

Lorsque la pluie n’est pas suffisante, on détourne l’eau des rivières, des lacs et des nappes phréatiques pour qu’elle irrigue les champs. Nos ressources en eau étant finies, ces détournements peuvent avoir des conséquences irrémédiables sur notre planète. Au cœur de l’Ouzbékistan, la mer d’Aral était autrefois considérée comme le quatrième plus grand lac du monde. Mais au début des années 2000, les deux rivières qui l’alimentaient ont été détournées afin de nourrir la culture intensive du coton dans le pays. Conséquence aujourd’hui ? La mer d’Aral a disparu à 80%. 

2 - Pesticides et insectocalypse

Le coton se reproduit lui-même, c’est-à-dire qu’il n’a pas besoin d’autres plantes ou fleurs extérieures, donc tuer les insectes autour n’aura pas d’impact direct sur les rendements. Et comme beaucoup pensent que le coton a besoin de pesticides et autres produits chimiques pour grandir plus et intensifier les récoltes, c’est la cata. 

La moitié des insectes de la planète ont disparu en 30 ans à cause de cet usage intensif. Alors oui on est content de ne plus se badigeonner de spray anti-moustique avant de dormir sauf que si on supprime un des maillons de la chaîne alimentaire, c’est tous les autres qui sont menacés (et on en fait partie). 

Un des plus grands producteurs de coton c’est l’Inde avec 4 millions de tonnes par an. C’est aussi le premier consommateur de pesticides de la planète, coïncidence ?

Les champs sont arrosés chaque semaine d’insecticide pour que le coton devienne blanc et se détache facilement de la fleur. À cause des pesticides, le nombre de tonnes de coton produit chaque année augmente.

C’est vrai qu’on y pense plus pour l’agroalimentaire car cela a un impact direct sur notre santé mais le coton c’est quand même 1 kilo de pesticides pour 1 hectare de coton. Cette utilisation massive contamine les rivières, les nappes phréatiques et les lacs. Le problème c’est que c’est un cercle vicieux : l’utilisation de plus en plus régulière des produits toxiques sur les plantations diminue la fertilité des sols et demande donc de plus en plus de produits toxiques et d’eau pour irriguer les champs.

Mais ce n’est pas tout ! La transformation du fil de coton traditionnel en tissu utilise de nombreux produits chimiques afin que les fils soient plus résistants. Il faut donc ensuite énormément d’eau pour les évacuer. Non seulement on utilise encore une fois beaucoup trop d’eau mais en plus on rejette une quantité colossale de produits toxiques dans les eaux usées. 

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, 75% du coton mondial est cultivé dans des pays en voie de développement qui ont des règles et des lois assez floues pour ce qui est du respect de la santé des travailleurs et la protection de l’environnement. Vous voyez où on veut en venir…

3 - Une culture non sans conséquence sur la santé humaine

Les effets sur la santé de ceux qui travaillent dans ces champs sont effrayants. La région de Punjab par exemple, est devenue la plus grande utilisatrice de pesticides en Inde. Mais des produits utilisés dans de telles quantités n’est pas sans conséquence sur les ouvriers qui travaillent dans les champs parfois sans aucune protection. Non conscients de l’équipement nécessaire pour manipuler ces produits et dans la nécessité financièrement, ce sont les premières victimes de l’augmentation dramatique du nombre de malformations, de cancers et de maladies mentales, touchant parfois (souvent) des enfants.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 22000 personnes meurent chaque année dans le monde intoxiquées par la culture du coton. En plus d’une exposition nocive aux produits toxiques, les petits agriculteurs n’ont évidemment pas les moyens de se soigner correctement. 

On a pu voir dans le documentaire The True Cost que les entreprises de fertilisants et de pesticides en Ouzbékistan niaient totalement les effets secondaires. Ce sont également les mêmes entreprises qui produisent les médicaments nécessaires à ces traitements, qu’elles font maintenant breveter. Autrement dit, dans cette logique, si vous avez un cancer, elles font plus de bénéfices, business is business…

4 - Des conditions de travail déplorables dans les champs

Un désastre écologique et sanitaire, mais pas seulement ! La récolte du coton a lieu dans des conditions désastreuses. Les droits de l’homme sont régulièrement bafoués. Si 60 millions de personnes vivent du coton en Inde, il existe parmi elles de nombreux enfants.

En effet, l’industrie du textile exige une main d'œuvre importante à moindre coût ce qui incite les entreprises à embaucher des ouvriers dans des conditions plus que douteuses. Travail forcé à l’échelle de toute une population, orchestré par l’Etat lui-même en Ouzbékistan, les travailleurs sont contraints de s’installer plusieurs semaines dans les champs. Cerise sur le gâteau, ils sont payés une misère : 2€ par jour, 30 fois moins que le salaire minimum dans le pays. 

D’après Elena Urlaeva, militante des droits de l’homme en Ouzbékistan, c’est 1 million de personnes qui sont envoyées de force chaque année dans les champs pour ramasser près de 70 kilos de coton par jour, alors même que le travail forcé est interdit dans le pays.

Alors que fait-on ? On passe au bio illico !

Le coton bio c’est une culture plus respectueuse de la planète. Cultivé sans organisme génétiquement modifié, le compost naturel va se substituer aux pesticides pour améliorer la pousse du plant de coton. 

 
Pourquoi faut-il passer au bio ? Et en quoi le coton biologique est-il meilleur pour la planète et pour nous ? 3 types d’arguments sont mis en avant :

1 - Une économie importante en eau

On estime que la culture du coton biologique permet d’économiser 91% de l’eau nécessaire à la culture traditionnelle. Les sols biologiques retiennent mieux l’eau et l’humidité car ils contiennent plus de matière organique que les sols érodés de la culture conventionnelle. Cette richesse des sols de l’agriculture biologique s’explique par la rotation des cultures, la mise en jachère et ce qui s'ensuit. On a donc besoin de moins d’irrigation extérieure in fine pour subvenir à ses besoins en eau. 

2 - C’est aussi moins, voire aucun pesticide utilisé

Comme on vous le disait, la culture du coton biologique ne demande aucun ajout de produits toxiques de type pesticides et insecticides grâce au compostage, au travail minimum des sols et la rotation des terres. Pas de pesticides, ça veut dire une meilleure protection de la biodiversité et de la santé humaine. 

 

 Que ce soit pour le blanchissement de la fibre de coton ou pour sa teinture, l’utilisation des substances cancérigènes et métaux lourds est bannie.

PAS TOUS PARFAITS

Alors effectivement on vient de vous vanter les mérites du coton bio, mais on vous l’accorde, personne n’est parfait. Cette culture a encore quelques limites à dépasser comme son transport encore trop émetteur en gaz à effet de serre. Vous l’aurez compris, le coton voyage beaucoup avant de finir dans vos placards. Mais aussi l’utilisation de l’eau, dans des quantités nettement moins importantes mais assez pour faire de l’eau une denrée de plus en plus rare.

Par ailleurs, l'utilisation de coton biologique ne signifie pas nécessairement que les entreprises concernées respectent le droit international du travail. Alors comment faire pour s'y retrouver et être certain que le coton qui compose nos vêtements est responsable écologiquement et socialement ?

Alors comment s’y retrouver ? La solution des labels 

Le rapport de l’Ademe « Le revers de mon look », préconise et informe sur les possibles solutions et alternatives au coton traditionnel. L’agence de transition écologique recommande de privilégier les vêtements avec des labels environnementaux. 

Pour être labellisés, les industriels s’engagent à limiter l’usage de produits toxiques et allergènes, ainsi qu’à réduire le plus possible leurs impacts sur l’environnement et la santé. 

 

 

On vous présente rapidement notre unique label (le plus exigeant) :

 

  • GOTS pour tous nos produits : un label qui garantit une production de vêtements sans substances toxiques et qui prend en compte la quantité d’eau et d’énergie consommée. Il prend également en considération les conditions de travail lors de la transformation textile. Il s'agit du label le plus exigeant.

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